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Les villas de la Belle époque à Nice, Côte d’azur

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C’est un véritable bond dans le temps que nous vous proposons à travers ce nouvel article. C’est en observant certaines villas et palais à Nice que l’idée d’écrire un article sur les villas de la Belle époque à Nice est née. Découvrez Nice autrement et émergez-vous à la Belle époque. Repartons en 1860. Cette année là, Nice est une ville de 48 000 habitants. Elle connaît un ressort tel qu’en 1914, elle en aura près de 150 000. Ainsi, c’est tout le centre-ville qui a pour dominante cette apparence « Belle Époque ». L’expression « Belle époque » a vu le jour en 1940, bien après cette parenthèse, pour qualifier avec un nostalgie et regrets les dernières années du XIXe siècle et les quinze premières du XXe siècle, avant la Première Guerre mondiale. À partir du rattachement du comté de Nice à la France, en 1860, Nice va connaître un développement considérable. Il va se poursuivre jusqu’en 1914. Nice devient alors le premier site touristique des Alpes-Maritimes. L’aristocratie veut flirter avec le soleil. Pour recevoir cette clientèle privilégiée, il faut construire des bâtisses à la hauteur. Pourtant, la région manquant des capitaux nécessaires pour lancer ces opérations immobilières. Ce sont ainsi des investisseurs français ou étrangers qui permettront la construction palais et maisons gigantesques.

la Belle époque : un chrononyme d’une période de progrès et de joie de vivre

La Belle Époque est le nom d’une période comprise entre la fin du xix ème siècle (1870 ou 1890) et la Première guerre mondiale. L’expression a été utilisée après la guerre de 1914 à laquelle succéda une période beaucoup plus difficile. Elle s’applique principalement à la France et à la Belgique.

C’est une période de progrès économiques, sociologiques et technologiques. On y invente l’automobile, l’avion, le téléphone et plein d’autres progrès scientifiques. Une période débordante d’inventions et de créations.

Le saviez-vous ?

C’est aussi durant la belle époque que le Titanic a coulé.

A cette période, pour re-situer un peu les faits, de nombreuses inventions majeures se mettent en place. C’est aussi une période de forte créativité artistique, dans la peinture, intellectuelle, dans la littérature, la musique. Aujourd’hui, on se rend particulièrement compte de la concentration en innovations. Les avant-gardes de la Belle Epoque ont littéralement largement triomphé, alors que d’autres moments pourtant forts en innovations n’ont pas réussi à se distinguer. Aussi paradoxal que cela puisse être, en cette période, le monde rural et le monde ouvrier sont confrontés à des situations très dures, et c’est aussi une période d’inégalités – il n’y a jamais eu autant de grèves avec morts d’homme qu’à ce moment-là… .

La liberté est à tous les coins de rue. Un exemple flagrant : la bicyclette. Elle se développe énormément, son prix baisse et devient abordable. Cela a deux effets majeurs : montrer aux ouvriers que l’industrie peut avoir du bon, et, c’est aussi un moyen de produire des choses utiles au quotidien de chacun. Pour les adolescents et les femmes, la bicyclette est synonyme de liberté. Une liberté avec une saveur incommensurable. La liberté de circuler, de se faire plaisir, de laisser parler son insouciance quelque soit sa condition sociale.

L’effervescence qui règne à la Belle époque est liée aux activités et modes de vie d’une bourgeoisie foisonnante, qui vit de ses rentes. Elle jouit intensément des progrès et des créations culturelles de son temps et voyage beaucoup – sans passeport -. Mais ce panorama ne correspond pas à la réalité. En dépit d’une économie qui a repris sa croissance après une longue dépression, les autres Français supportent encore des conditions de vie précaires, aggravées par l’incertitude du lendemain.

Les villas de la Belle époque : à Nice se trouvent des trésors

L’architecture Belle Époque est le nom donné à un style architectural entre 1850 et 1925. Pour certains, la période Belle Époque va de 1870 à 1914, mais pour Nice il est plus commode de l’étendre (comme le fait l’historien Michel Steve) de 1860 à 1914. C’est une période où l’on construit de nombreux bâtiments remarquables souvent qualifiés de « palais » selon un usage local. Le quartier des Musiciens a vu le jour durant cette période.

Ces palais vont utiliser les techniques de décoration de l’architecture nouvelle : parmi elles, le traitement des façades et des toitures. Ainsi, les balcons niçois vont évoluer vers des oriels ( fenêtre en encorbellement aménagée sur un ou plusieurs niveaux d’une façade). Pour personnaliser et distinguer leur création, les architectes vont fabriquer un décor (limité au public de la rue) en faisant appel à des placages de reliefs en stuc des colonnades, des cariatides, etc. Parfois, le toit va déborder à la manière toscane avec des consoles servant de décoration. Les angles du palais au carrefour des rues seront très souvent surmontés d’une coupole fièrement dressée, de forme sphérique ou souvent allongée. Celle-ci sera couverte d’ardoises, à la mode « haussmannienne » ou de tuiles vernissées rappelant l’habitude ligure de la région niçoise. A cette époque, les nobles ou les personnes disposant d’une fortune importante désiraient passer les mauvais jours d’hiver au soleil de la « Cote d’azur ». Ils faisaient donc construire de magnifiques résidences, ou, résidaient, des mois ou des semaines, dans de luxueux palaces. C’est le développement d’une architecture très variée due au fait que les demandes de constructions étaient réalisées par ces nombreux « touristes » venus de différents pays d’Europe ou d’Amérique. Nice présente une grande diversité architecturale, témoin de son riche passé. Plusieurs secteurs de Nice regorgent de beautés architecturales qui signent la forte emprunte de la période Belle époque. Peut-être que vous avez pour habitude de passer devant certains monuments, palais ou maisons, sans savoir qu’ils sont dits de la Belle époque et classés.

Principaux axes et secteurs « Belle Epoque » à Nice

  • Boulevard Edouard VII. ACimiez.
  • Boulevard Victor Hugo.
  • Promenade des Anglais.
  • Quartier de Cimiez.

Quelques éléments de décoration de la Belle époque

Pour mieux comprendre la racine même des composants de l’architecture « Belle époque », voici quelques éléments de décoration qui caractérisent parfaitement cette période et qui marquent fortement une architecture éclectique :

  • Auvent – Marquise
  • Balcons avec Garde-Corps.
  • Balustrades.
  • Consoles.
  • Contre-marches.
  • Coupoles.
  • Décors muraux.
  • Escaliers.
  • Vitres colorées
  • Fresques
  • Frises peintes
  • Marquises.
  • Moulures
  • Trompe-l’œil

Quelques symboles et représentations de l’architecture « Belle époque »

  • Bacchus.
  • Chimère.
  • Corne d’abondance.
  • Diane.
  • Sphinx, Sphinge.
  • Victoire.

Les immeubles « Belle époque » de Nice, des splendeurs à admirer lors de vos promenades

Les immeubles « Belle époque » de Nice

  • Cathédrale Orthodoxe Saint-Nicolas. Avenue Nicolas II. Edifice religieux orthodoxe russe construit dès 1903. Architecte : Mikhaïl Préobrajenski
  • Chalet de Gairaut. Avenue de Gairaut.
  • Château de l’Anglais. Avenue Jean Lorrain. AU sud est du Mont-Boron. Début de construction : 1856. Propriétaire Initial Robert Smith
  • Château de la Tour des Beaumettes. Avenue des Beaumettes. Début de la construction : 1850
  • Château de Valrose. 28 avenue de Valrose. Début de construction : 1867 Propriétaire initial Baron Paul Von Derwies
  • Château Leliwa de Rohozinsky. FabronEntrée du vallon de Barla. Visible de la voie rapide.
  • Excelsior Régina. 110 boulevard de Cimiez. Cimiez. Construction 1895-1897. Edifice construit dans le but de répondre aux exigences de la reine Victoria d’Angleterre fortement déçue lors de son passage au Grand hôtel de Cimiez en 1895.
  • Gare de Nice. Avenue Thiers. Elle a été mise en service en 1865.
  • Gare du Sud. Place du Général de Gaulle. Construite en 1889.
  • Hôtel Alhambra. Cimiez. 46-48 boulevard de Cimiez. Construction 1900.
  • Hôtel West End (ancien Victoria). 31 Promenade des Anglais. Construit en 1842.
  • Immeuble de la BNP. Angle de l’Avenue Victor Hugo.
  • Immeuble du Crédit Lyonnais. 35 avenue Jean Médecin.
  • Manoir Belgrano. 5 Boulevard Edouard VII. Cimiez. Construi en 1911. Style Renaissance. Architecte Charles Dalmas.
  • Negreco. 37 Promenade des Anglais. Construction 1912. Style Ritz. Architecte Jean-Edouard Niermans. Le Negresco naît sous l’impulsion de Monsieur Henri Negresco, qui, durant de nombreuses années et dans les palaces de toute l’Europe, fut le maître d’hôtel irremplaçable auprès de clients richissimes, comme la famille Rockefeller.
  • Opéra de Nice. Rue Saint-François-de-Paule / Quai des Etats-Unis. Inauguration 1885. Architecte François Aune
  • Palais Baréty. 31 rue du Maréchal Joffre. Construction 1898. Architecte Lucien Barbet. Le Palais Baréty est une imposante demeure de Nice datant du xixe siècle appartenant à une ancienne famille du comté de Nice.
  • Palais de l’Agriculture. 113 Promenade des Anglais. Construction 1900. Architecte Paul Martin. Le Palais de l’Agriculture est le siège de la Société centrale d’agriculture, d’horticulture et d’acclimatation de Nice et des Alpes-Maritimes (SCAH), société savante fondée en 1860, association loi 1901, reconnue d’utilité publique depuis 1894.
  • Palais Meyerbeer. 45 Boulevard Victor Hugo. Construction 1908. Architecte Adrien Rey. Le palais Meyerbeer est un imposant immeuble de logements de Nice datant du xxe siècle appartenant à une ancienne famille du comté de Nice. 
  • Royal. 23 Promenade des Anglais. Construction 1905. Architecte Charles Dalmas. 
  • Théâtre de la Photographie et de l’Image. 27 boulevard Dubouchage. C’est en 1910 que s’y installe le « club artistique » de Nice. Parmi les visiteurs de ce lieu mythique, on note l’écrivain Colette ou encore l’espionne Mata-Hari.
  • Villa Beau Site. Mont Boron. 17 rue du Mont Boron. VIlla de style néo-classique néo-pompéien. Architecte Sébastien-Marcel Biasini. C’est le négociant britannique Achille Larrey qui la baptise Beau Site. Vers 1910, la veuve d’Achille Larrey agrandit la propriété en achetant un petit terrain sur lequel elle fait construire une isba pour recevoir des amis et qu’elle appelle « Les Rochers ».
  • Villa El Patio. 27 boulevard du Parc-Impérial. La maison a été construite pour Martin Masse, clerc de notaire et consul de Monaco à Nice. L’architecte n’est pas connu. L’édifice a reçu le label « Patrimoine du xxe siècle ».
  • Villa Collin-Huovila. 139 Promenade des Anglais. Construction 1911. Architecte Marius-Charles Allinge. Style Art nouveau.
  • Villa La Belle Epoque. 18 rue Cronstadt. Architecte Jean-Baptiste Blanchi. La maison a été construite pour M. Félix Enos, par l’architecte Jean-Baptiste Blanchi (18 octobre 1852- 24 avril 1913). Elle était alors connue sous le nom de Villa Enos ou Chalet Enos.La villa a été achetée en 1991 par trois sociétés de promotion immobilière. La villa El Patio est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 23 octobre 1992. L’édifice a reçu le label « Patrimoine du xxe siècle ».
  • Villa Les Palmiers (Palais de Marbre) et son parc. 7 avenue de Fabron. Implantée à l’ouest de Nice, la villa s’installait au coeur d’un vaste parc entièrement repensé par l’architecte Sébastien-Marcel Biasini. La villa les Palmiers, surnommée palais de Marbre, est une imposante demeure de Nice datant du XIXe siècle. Vers 1840, le propriétaire des lieux, le banquier niçois Honoré Gastaud, décide d’entourer son habitation traditionnelle par un environnement végétal exotique dont une partie des plantations et des aménagements perdurent encore aujourd’hui. 
  • Villa Masséna. 35 Promenade des Anglais / 65 rue de France. Le musée Masséna est un musée municipal de la ville de Nice installé dans une des dernières villas de prestige du xixe siècle de la promenade des Anglais. Le prince d’Essling, duc de Rivoli, André Prosper Victor Eugène Napoléon Masséna, fils de Victor Masséna, vendit ce bijou de la Belle Époque construit par son père, à la ville de Nice, en 1919, pour un prix égal aux droits de succession qu’il avait dû payer, en stipulant que le jardin devait être ouvert au public, et que la villa devienne un musée d’histoire locale sous le nom de « musée Masséna ».
  • Villa Paradiso. Cimiez. 24 boulevard de Cimiez. Architecte Lucien Barbet, Constantin Scala. La villa Paradiso ou villa Il Paradiso est une imposante demeure aristocratique de la fin du xixe siècle située au bas du quartier de Cimiez à Nice. Elle est construite vers 1885 pour l’homme d’affaires Adolphe Sicard. De 1949 à 2006, elle abrite le conservatoire de musique de Nice. Durant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944, elle accueille les lauréats du prix de Rome en remplacement de la villa Médicis de Rome. En 2021, elle est vendue par la ville de Nice à Oger Investissements pour en faire un centre de cancérologie.
  • Villa Schmitz. Mont Gros. 6 boulevard de l’Observatoire. La villa est inspirée des palais de la Renaissance italienne. Commanditaire Victoire Schmitz, jeune veuve d’un négociant devenu hôtelier.
  • Villa Surany. Cimiez. 35 boulevard de Cimiez.
  • Villa Thompson – Musée des Beaux-Arts. 33 rue des Beaumettes. En 1878, la princesse ukrainienne Elisabeth Kotchoubey se rend propriétaire d’un terrain de plus d’un hectare, aux Baumettes non loin du quartier d’élection de l’importante colonie russe. Elle entreprend alors la construction d’une villa qui débute le 30 mai 1878 et qu’elle cède le 18 avril 1883 à Monsieur James Thomson ou Thompson, richissime citoyen américain.

Presque tous sont des sites ou façades classés au titre des Monuments Historiques. En 2019, la ville de Nice compte 74 monuments historiques à elle seule.

La Promenade des Anglais, avenue mythique qui longe la Baie des Anges, constitue ainsi un témoignage précieux des pratiques successives et des évolutions techniques, un « récit » de la politique touristique et urbaine niçoise. Aujourd’hui à Nice, certaines rues ont un goût d’hier. Des façades majestueuses, une architecture époustouflante, des moulures et des symboles, tout ce qui caractérise la « folie » de la Belle époque peut se lire à certains endroits. Sillonnez Nice et amusez-vous à repérer les villas et palais « Belle époque ». Re découvrez Nice comme vous ne l’avez jamais imaginée. Intéressez-vous à l’histoire des bâtisses.

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